DIGIVOIP TUNISIE
Qui n’a pas eu, au moins une fois, affaire à la hotline de son fournisseur d’accès internet (FAI) pour un problème de connexion ou de navigation ? Et qui n’a jamais entendu la phrase magique «C’est la faute de Tunisie Telecom, nous allons leur adresser une réclamation» ? Et si ce n’était pas la faute de l’opérateur historique, mais plutôt de la responsabilité de l’Agence Tunisienne d’Internet (ATI).
Or, un problème de synchro n’est pas forcément la faute de Tunisie Telecom puisque le modem, le filtre ou carrément l’installation téléphonique interne du client peuvent être la source de ces soucis. Quand on a des difficultés de navigation (débit lent, ping élevé, etc.), on ne peut pas systématiquement accuser les routeurs de Tunisie Telecom ou de l’ATI. Car ça peut-être, en effet, dû à la machine du client lui même, à la connectivité Internationale, ou des passerelles du FAI lui même.
Soit autant de facteurs qui peuvent impacter la qualité de la connexion. Et c’est le client, au final, qui en paye les frais puisqu’il est à chaque fois renvoyé soit à Tunisie Telecom ou à l’ATI qui le renvoi à son tour au FAI. Pour en finir avec ces ping pong interminables, le régulateur a décidé de mettre de l’ordre dans tout ça en lançant une opération de test de la qualité des connexions ADSL, avec la complicité des Internautes eux même.
Qos-internet.tn est un nouveau service que vient de lancer l’Instance Nationale des Télécommunications (INT). «C’est un projet qui vise à mesurer la qualité de service des connexions haut débit filaires, c’est à dire ADSL ou fibre optique», déclare Sihem Trabelsi, Chef de la division QoS et Internet au sein de la Direction de l’Interconnexion, de l’Accès et de l’Internet chez l’INT. «On cherche à dresser un état des lieux de l’Internet en Tunisie des deux côtés de la connexion. Du côté utilisateur final, il faut télécharger un logiciel qui va faire une série de mesures dont les résultats seront renvoyés à l’INT pour analyse. Ca c’est le premier niveau. Le deuxième niveau concerne plutôt les répartiteurs».
Quel maillon faible de la chaine de connexion ?
«Nous avons installé du côté du central téléphonique des équipements de mesure physiques», poursuit-elle. «Nous avons placé ces sondes près du DSLAM et sur plusieurs niveaux de la chaine de connexion comme la boucle locale». Cette segmentation permet de cerner, en cas de problème, le maillon faible de cette chaine.
Combiné aux résultats de mesure des Internautes et grâce à ces sondes, l’INT espère dresser un tableau de bord contenant 4 critères : Le débit de téléchargement, la capacité maximale de la ligne en upload et download, le temps de ping et enfin la performance des DNS.
Il n’y a pas seulement la connexion et la navigation
L’INT n’a pas voulu rien laisser au hasard. Car si ses équipements se focalisent essentiellement sur les connectiques nationales, il y a une probabilité que la navigation des Internautes fasse défaut à cause des liaisons internationales. C’est pour cette raison que le régulateur rajouté un 3ème niveau à son projet. Des équipements de mesures ont été, en effet, placés juste avant la porte internationale d’Internet.
Mais la connexion et la navigation ne sont pas les seuls critères sur lesquels l’INT va se focaliser. D’autres services tels que l’e-mail et le FTP seront également étudiés. Et pour bien préparer le terrain à la VoIP, le régulateur a décidé de la mise en place d’un outil de mesure du QoS de la téléphonie sur Internet au niveau des centraux. Rappelons à cet effet que le ministère des Technologies de l’information et de la communication vient de décréter la libéralisation de la VoIP pour les FAI et les opérateurs. Ces derniers peuvent désormais commercialiser ce service à leur clients Pro et Grand Public.
Les résultats sont personnels
«Ce projet est, pour le moment, au stade de test», nous a affirmé Mme Trabelsi. L’INT espère rendre son rapport dans 6 mois. «Nous devons avoir dans les 1000 testeurs pour avoir des résultats fiables. Or pour le moment nous avons quelques centaines d’inscrits seulement».
Notons à cet effet qu’on ne peut télécharger, et donc, participer au programme, que lorsqu’on rempli un formulaire sur le site qos-internet.tn. Cette opération reliera automatiquement les résultats renvoyés par le logiciel à l’identité de l’inscrit.
Mais si l’Internaute utilise une clé 3G ou se connecte sur un réseau qui n’est pas le sien, le résultat ne va-t-il pas être biaisé ? «Nous avons prévu le coup», nous répond Mme. Trabelsi. «Les données sont filtrées par adresse IP et nous allons en retenir que ceux dont les IP correspondent aux connexions ADSL ou fibre optique».
Pour l’instant, ce logiciel n’est compatible qu’avec Windows et il n’effectue les tests automatiquement qu’en arrière plan, c’est à dire quand l’Internaute n’est pas en train d’effectuer des téléchargements.
Welid Naffati
Source:thd
www.digivoip.tn
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